Lettre de l’ACV à la Commission de services policiers d’Ottawa
À la suite du convoi et de la décision d’annuler une réunion publique concernant la réponse policière à ce convoi, le conseil d’administration de l’ACV a envoyé une lettre au président de la Commission de services policiers d’Ottawa. (Version originale Disponible uniquement en anglais pour le moment)
De: Lauren Touchant, présidente de l’Association communautaire de Vanier
À : Conseiller El-Chantiry, président de la Commission de services policiers d’Ottawa
Maire Watson, Ville d’Ottawa Cc : Conseiller Fleury, Quartier 12
Cher président El-Chantiry,
L’Association communautaire Vanier est profondément préoccupée par votre décision d’annuler la réunion de la Commission de services policiers du 28 février et de la remplacer par une réunion spéciale fermée aux délégations du public. Votre décision empêche toute discussion constructive sur les décisions passées et les événements scandaleux qui ont eu lieu pendant l’occupation de notre centre-ville par le Convoy, et signifie que les citoyens devront attendre le 28 mars pour faire entendre leur voix. Votre décision a trois implications importantes :
Implications démocratiques : Votre décision d’interdire la participation de la communauté et d’annuler la réunion du 28 février continuera à éroder la confiance des résidents d’Ottawa dans leurs institutions politiques, et à affaiblir davantage les institutions démocratiques municipales. L’ingérence du Conseil municipal d’Ottawa dans les activités du conseil d’administration indépendant du SPO, au plus fort de la plus grande crise que notre ville ait connue depuis des décennies, est déjà une source de préoccupation. Cette décision représente, en fait, une victoire pour les principaux organisateurs du convoi de la liberté, dont le but initial était de saper et de renverser nos institutions démocratiques.
Implications en matière de sécurité : La menace n’est pas terminée. Les participants au convoi continuent de se rassembler dans la ville, explorant les possibilités d’exécuter leur programme perturbateur. L’occupation nous a appris que nos infrastructures essentielles sont extrêmement vulnérables et que la ville n’a pas été en mesure de répondre adéquatement à la menace. Votre décision d’annuler cette réunion et de ne pas en organiser d’autres dans un avenir proche place la communauté d’Ottawa dans une situation vulnérable. L’une des principales responsabilités de la Commission du SPO est de déterminer les objectifs et les priorités des services de police. Une planification à court terme est nécessaire pour atténuer toute mesure de représailles ou d’autres actions de la part du Convoi Liberté une fois que la Loi sur les urgences sera révoquée ou prendra fin dans environ 3 semaines. Par conséquent, le conseil d’administration du SPO doit de toute urgence tirer les leçons de plus de trois semaines d’occupation pour mieux se préparer et réagir si le convoi de la liberté devait poursuivre ses actions à Ottawa. La participation du public à ce processus est essentielle. La participation du public à ce processus est essentielle.
Implications sociétales : Les résidents d’Ottawa, en particulier les résidents du centre-ville, mais certainement ceux des secteurs entourant le centre-ville, y compris notre quartier, ont besoin de guérir. Une guérison réussie est conditionnée par la compréhension sociétale des échecs systémiques qui ont conduit à l’insécurité des résidents d’Ottawa. Elle exige également qu’ils comprennent les décisions prises par les élus et les organismes clés (par exemple, le SPO, les règlements) qui ont contribué à cette débâcle. Cela ne sera réalisable que si les conditions de transparence et de responsabilité au sein de nos institutions politiques sont réunies.
Nous vous demandons instamment de 1) reconsidérer votre décision d’annuler la réunion du 28 février 2022 ; 2) alternativement, permettre la participation du public à la réunion spéciale du conseil d’administration de la FPO maintenant prévue pour demain, 3)organiser des réunions régulières du conseil d’administration de la FPO à l’avenir, alors que les états d’urgence fédéral et provincial sont toujours en place.
Cordialement,
Lauren Touchant